mardi 19 mai 2009
promenade historique et artistique à Vienne
jeudi 2 octobre 2008
Le Paris d'Haussmann
présentée par Mme Anne VAUTRIN
Au milieu du 19ème siècle, Paris se présente à peu près sous le même aspect qu'au Moyen Âge : les rues y sont encore sombres, étroites et insalubres. Lors de son séjour en Angleterre (1846-1848), Napoléon III avait été fortement impressionné par Londres qui était une référence en matière d'hygiène et d'urbanisme.
L'idée maîtresse des travaux est une meilleure circulation de l'air et des hommes, en adéquation avec les théories hygiénistes qui sont alors en plein essor, mais aussi en réaction à l'épidémie de choléra de 1832. Un autre objectif, moins avoué, est de maîtriser d'éventuels soulèvements populaires, en souvenir de ceux de 1830 et 1848. Cette campagne sera intitulée « Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie ».
Haussmann a l'obsession de la ligne droite. Pour cela, il est prêt à amputer des espaces structurants comme le jardin du Luxembourg mais aussi à démolir certains bâtiments comme le marché des Innocents ou l'église Saint-Benoit. Des boulevards et avenues sont percés de la place du Trône à la place de l'Étoile, de la gare de l'Est à l'Observatoire. Haussmann donne également aux Champs-Élysées leur visage d'aujourd'hui.
Dans le but d'améliorer l'hygiène, par une meilleure qualité de l'air, il aménage un certain nombre de parcs et jardins : ainsi sont créés, outre de nombreux squares, le parc Montsouris ou encore le parc des Buttes-Chaumont. D'autres espaces déjà existants sont transformés et passent du statut d'espaces verts à celui de hauts lieux voués à la promenade (c'est le cas des bois de Vincennes et Boulogne).
Des règlements imposent des normes très strictes quant à la hauteur et au style architectural des édifices. L'immeuble de rapport et l'hôtel particulier s'imposent comme modèles de référence. Les immeubles se ressemblent tous : c'est l'esthétique du rationnel.
Afin de mettre en valeur les monuments nouveaux ou anciens, il met en scène de vastes perspectives sous forme d'avenues ou de vastes places. L'exemple le plus représentatif est la place de l'Étoile d'où partent douze avenues dont la plus célèbre de toutes : l'avenue des Champs-Élysées.
Il crée en parallèle, avec l'ingénieur Belgrand, des circuits d'adduction d'eau et un réseau moderne d'égouts, puis lance la construction de théâtres (Théâtre de la Ville et Théâtre du Châtelet), ainsi que de gares (Gare de Lyon et Gare de l'Est).
Des communes limitrophes de Paris, comme La Chapelle, Montmartre, Auteuil ou encore Passy, seront annexées à la capitale.
Cette transformation a un coût très élevé, puisque Napoléon III souscrit un prêt de 250 millions de francs en 1865, et un autre de 260 millions de francs en 1869.
Au total, on estime que les travaux du baron Haussmann ont modifié Paris à 60 %...
Des satellites pour nous guider
présentée par Mr Bernard PERRAUD
La méditerranée sous le pinceau de Signac
présentée par Mme Eva BOUILLO
Jason et les Argonautes
Coupe de Douris 480-470 avant JC
présentée par Mr Yves TOUCHEFEU
une grande histoire venue de la Grèce antique,
… qui marque toute la culture européenne
Dans la Grèce ancienne, l’histoire de Jason et des Argonautes était aussi connue que l’étaient les aventures d’Ulysse, ou les travaux d’Hercule.
Jason et ses compagnons (les Argonautes) font un voyage au bout du monde, jusqu’en Colchide sur les bords de la Mer Noire. Jason doit en ramener la Toison d’or, d’une valeur exceptionnelle. Il lui faut pour cela affronter de redoutables épreuves : il en sort vainqueur grâce à l’aide que lui apporte la magicienne Médée, la fille du roi de Colchide.
Cette histoire héroïque est ainsi une histoire d’amour. Mais cette histoire finit en une terrible tragédie…
L’histoire de Jason est ainsi une histoire compliquée, riche de multiples épisodes, comme les Grecs les aimaient.
Cette aventure héroïque devait laisser aussi empreinte remarquable dans la culture européenne : au Moyen Âge comme aux Temps modernes, la conquête de la Toison d’or connaît de multiples évocations, parfois très surprenantes. Elle est utilisée par des princes et des rois pour leur propre gloire. Elle accompagne aujourd’hui encore de belles aventures scientifiques.
La conférence racontera cette grande histoire grecque et ses étonnantes métamorphoses au fil des siècles. Avec la projection de nombreuses images, venues de la Grèce antique et des temps ultérieurs.
Le jazz et le cinéma : je t'aime moi non plus
présentée par Mr Jean NEVEU
Culture et Technologie n’ont pas toujours fait bon ménage.
Les deux inventions majeures du 20ème siècle, la Musique de Jazz et le Cinéma n’en seraient-ils pas un parfait exemple ?
Avec un peu de mauvaise foi, on est tenté de le croire.
Tout de même, faut-il rappeler que le premier film parlant « le chanteur de Jazz » (1928) faisait paraître comme artiste noir un certain Al Johnson dont le visage barbouillé de cirage noir laissait croire qu’il était de ces « Afro-américains, descendants des esclaves importés de force depuis le 17ème siècle… .
Ainsi, pendant longtemps, l’establishment blanc qui dirigeait l’industrie cinématographique des USA a maintenu les Noirs dans un registre d’individus inférieurs qu’ils soient ridicules ou, pire encore, voleurs, paresseux, fourbes et libidineux.
En matière de racisme on peut difficilement faire mieux.
Cependant la valeur de la Musique de Jazz s’étant imposée universellement, il paraissait difficile d’ignorer le phénomène. C’est ce qui a permis d’enregistrer pour la postérité un grand nombre de musiciens de premier ordre… dans des conditions pas toujours honorables, il faut bien l’avouer.
Il faudra donc attendre les années 80 et la célèbre « Blax ploitation » pour rencontrer enfin des artistes noirs au premier rôle et leur rendre leur place de véritables créateurs.
Que le Jazz soit musique de fond ou sujet de film, l’aventure croisée de la musique des Afro-américains et du cinéma mérite d’être étudiée. Elle est assez clairement révélatrice de l’état de l’Amérique et de ses problèmes sociaux.
La révolution génétique
présentée par Mr Michel JACQUET
La révolution génétique, révolution biologique
Du mystère du vivant à la compréhension de ses mécanismes et quelques conséquences à gérer… .
Au cours du XXème siècle, la biologie, qui était auparavant une science essentiellement descriptive, est devenue capable d’expliquer les mécanismes du vivant. La génétique a été au coeur de cette révolution du savoir. La découverte que l’information génétique (les gènes) était portée par une molécule, l’ADN, a ouvert la voie pour connaître les mécanismes de transmission et d’utilisation de l’information génétique dans l’ensemble du monde vivant. Cette connaissance a permis de développer des techniques particulièrement performantes pour caractériser, reproduire et modifier l’information génétique de certains organismes.
De nouveaux champs des possibles en biologie se sont ouverts.
En premier lieu, la détermination de la séquence des ADN et donc de leur pouvoir informatif donne accès à l’identification de l’ensemble des gènes d’un organisme, cela permet de revisiter l’évolution du monde vivant, d’explorer l’histoire génétique de l’humanité, mais cela permet aussi d’explorer le potentiel génétique individuel ce qui peut présenter des avantages thérapeutiques ou préventifs mais soulève aussi bien des questions sur la gestion d’un savoir sur les gènes loin d’être toujours parfaitement maîtrisé.
En second lieu, l’imitation et le prolongement des propriétés de la nature a permis de travailler sur les gènes, de les multiplier, de les modifier, d’en créer de nouveaux et de les réimplanter chez certains organismes. Cela a permis de faire des progrès considérables dans la connaissance du vivant, dans l’étude du fonctionnement cellulaire et du développement des organismes. Les applications ont suivi avec la production de nouveaux médicaments par génie génétique, avec les premiers pas vers la thérapie génique et puis la production d’organismes génétiquement modifiés à des fin expérimentales ou commerciales.
Cette révolution du savoir en biologie et des technologies qui en découlent n’est pas toujours simple à appréhender. Certaines idées sur la nature sont remises en question. La question se pose aussi d’anticiper les conséquences de ces nouvelles technologies et de décider de leur acceptabilité. Ce n’est pas le rôle du scientifique de trancher, mais au moins de diffuser les nouvelles connaissances dans ce domaine en pleine évolution.