jeudi 2 octobre 2008

Le jazz et le cinéma : je t'aime moi non plus

Ornette COLEMAN figure du Free Jazz

Louis ARMSTRONG figure emblématique du Jazz au début du 20ème siècle

conférence du mardi 17 mars 2009
présentée par Mr Jean NEVEU

Culture et Technologie n’ont pas toujours fait bon ménage.
Les deux inventions majeures du 20ème siècle, la Musique de Jazz et le Cinéma n’en seraient-ils pas un parfait exemple ?
Avec un peu de mauvaise foi, on est tenté de le croire.
Tout de même, faut-il rappeler que le premier film parlant « le chanteur de Jazz » (1928) faisait paraître comme artiste noir un certain Al Johnson dont le visage barbouillé de cirage noir laissait croire qu’il était de ces « Afro-américains, descendants des esclaves importés de force depuis le 17ème siècle… .
Ainsi, pendant longtemps, l’establishment blanc qui dirigeait l’industrie cinématographique des USA a maintenu les Noirs dans un registre d’individus inférieurs qu’ils soient ridicules ou, pire encore, voleurs, paresseux, fourbes et libidineux.
En matière de racisme on peut difficilement faire mieux.
Cependant la valeur de la Musique de Jazz s’étant imposée universellement, il paraissait difficile d’ignorer le phénomène. C’est ce qui a permis d’enregistrer pour la postérité un grand nombre de musiciens de premier ordre… dans des conditions pas toujours honorables, il faut bien l’avouer.
Il faudra donc attendre les années 80 et la célèbre « Blax ploitation » pour rencontrer enfin des artistes noirs au premier rôle et leur rendre leur place de véritables créateurs.
Que le Jazz soit musique de fond ou sujet de film, l’aventure croisée de la musique des Afro-américains et du cinéma mérite d’être étudiée. Elle est assez clairement révélatrice de l’état de l’Amérique et de ses problèmes sociaux.

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