jeudi 2 octobre 2008

La révolution génétique

division de l'ADN

James Watson découvreur de la structure cristallographique de l'ADN en 1953

Prix Nobel de physiologie et médecine 1962 avec Crick et Wilkins


conférence du mardi 24 mars 2009
présentée par Mr Michel JACQUET

La révolution génétique, révolution biologique
Du mystère du vivant à la compréhension de ses mécanismes et quelques conséquences à gérer… .


Au cours du XXème siècle, la biologie, qui était auparavant une science essentiellement descriptive, est devenue capable d’expliquer les mécanismes du vivant. La génétique a été au coeur de cette révolution du savoir. La découverte que l’information génétique (les gènes) était portée par une molécule, l’ADN, a ouvert la voie pour connaître les mécanismes de transmission et d’utilisation de l’information génétique dans l’ensemble du monde vivant. Cette connaissance a permis de développer des techniques particulièrement performantes pour caractériser, reproduire et modifier l’information génétique de certains organismes.
De nouveaux champs des possibles en biologie se sont ouverts.
En premier lieu, la détermination de la séquence des ADN et donc de leur pouvoir informatif donne accès à l’identification de l’ensemble des gènes d’un organisme, cela permet de revisiter l’évolution du monde vivant, d’explorer l’histoire génétique de l’humanité, mais cela permet aussi d’explorer le potentiel génétique individuel ce qui peut présenter des avantages thérapeutiques ou préventifs mais soulève aussi bien des questions sur la gestion d’un savoir sur les gènes loin d’être toujours parfaitement maîtrisé.
En second lieu, l’imitation et le prolongement des propriétés de la nature a permis de travailler sur les gènes, de les multiplier, de les modifier, d’en créer de nouveaux et de les réimplanter chez certains organismes. Cela a permis de faire des progrès considérables dans la connaissance du vivant, dans l’étude du fonctionnement cellulaire et du développement des organismes. Les applications ont suivi avec la production de nouveaux médicaments par génie génétique, avec les premiers pas vers la thérapie génique et puis la production d’organismes génétiquement modifiés à des fin expérimentales ou commerciales.
Cette révolution du savoir en biologie et des technologies qui en découlent n’est pas toujours simple à appréhender. Certaines idées sur la nature sont remises en question. La question se pose aussi d’anticiper les conséquences de ces nouvelles technologies et de décider de leur acceptabilité. Ce n’est pas le rôle du scientifique de trancher, mais au moins de diffuser les nouvelles connaissances dans ce domaine en pleine évolution.

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