jeudi 2 octobre 2008

Le Paris d'Haussmann

les principaux axes crées ou transformés à Paris entre 1850 et 1870 par le baron Haussmann

conférence du mardi 3 février 2009
présentée par Mme Anne VAUTRIN

Au milieu du 19ème siècle, Paris se présente à peu près sous le même aspect qu'au Moyen Âge : les rues y sont encore sombres, étroites et insalubres. Lors de son séjour en Angleterre (1846-1848), Napoléon III avait été fortement impressionné par Londres qui était une référence en matière d'hygiène et d'urbanisme.
L'idée maîtresse des travaux est une meilleure circulation de l'air et des hommes, en adéquation avec les théories hygiénistes qui sont alors en plein essor, mais aussi en réaction à l'épidémie de choléra de 1832. Un autre objectif, moins avoué, est de maîtriser d'éventuels soulèvements populaires, en souvenir de ceux de 1830 et 1848. Cette campagne sera intitulée « Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie ».
Haussmann a l'obsession de la ligne droite. Pour cela, il est prêt à amputer des espaces structurants comme le jardin du Luxembourg mais aussi à démolir certains bâtiments comme le marché des Innocents ou l'église Saint-Benoit. Des boulevards et avenues sont percés de la place du Trône à la place de l'Étoile, de la gare de l'Est à l'Observatoire. Haussmann donne également aux Champs-Élysées leur visage d'aujourd'hui.
Dans le but d'améliorer l'hygiène, par une meilleure qualité de l'air, il aménage un certain nombre de parcs et jardins : ainsi sont créés, outre de nombreux squares, le parc Montsouris ou encore le parc des Buttes-Chaumont. D'autres espaces déjà existants sont transformés et passent du statut d'espaces verts à celui de hauts lieux voués à la promenade (c'est le cas des bois de Vincennes et Boulogne).
Des règlements imposent des normes très strictes quant à la hauteur et au style architectural des édifices. L'immeuble de rapport et l'hôtel particulier s'imposent comme modèles de référence. Les immeubles se ressemblent tous : c'est l'esthétique du rationnel.
Afin de mettre en valeur les monuments nouveaux ou anciens, il met en scène de vastes perspectives sous forme d'avenues ou de vastes places. L'exemple le plus représentatif est la place de l'Étoile d'où partent douze avenues dont la plus célèbre de toutes : l'avenue des Champs-Élysées.
Il crée en parallèle, avec l'ingénieur Belgrand, des circuits d'adduction d'eau et un réseau moderne d'égouts, puis lance la construction de théâtres (Théâtre de la Ville et Théâtre du Châtelet), ainsi que de gares (Gare de Lyon et Gare de l'Est).
Des communes limitrophes de Paris, comme La Chapelle, Montmartre, Auteuil ou encore Passy, seront annexées à la capitale.
Cette transformation a un coût très élevé, puisque Napoléon III souscrit un prêt de 250 millions de francs en 1865, et un autre de 260 millions de francs en 1869.
Au total, on estime que les travaux du baron Haussmann ont modifié Paris à 60 %...


Des satellites pour nous guider

Un ensemble de 24 satellites actifs (20 000 km d'altitude) et un réseau de stations au sol, coordonnés par le temps des horloges atomiques précises à 1/1 000 000 000 000 seconde.


conférence du mardi 24 février 2009
présentée par Mr Bernard PERRAUD
Pour guider leurs armes et leurs armées, soviètiques et américains ont développé des systèmes satellitaires GLONASS (russe : Global Orbiting MAvigation Satellite System) et GPS (américain : Global Positionning System). La loi américaine oblige l'armée à mettre à disposition du grand public l'investissement GPS, mais le système reste dépendant des militaires quant à sa précision et il peut même être interrompu.
L'Europe tente de se doter d'un système similaire et compatible du GPS, GALILEO qui devrait être opérationnel à partir de 2009. Ce système civil s'internationalise avec la participation de la Chine, de l'Inde et d'autres partenaires. C'est un projet stratégique qui devrait générer des emplois et des profits.

La méditerranée sous le pinceau de Signac

La calanque par Paul SIGNAC 1906

conférence du mardi 3 mars 2009
présentée par Mme Eva BOUILLO
Cette conférence propose de retracer la carrière du peintre Paul Signac à la fois écrivain, marin, et président de la Société des Artistes Indépendants. Après des débuts impressionnistes sous l'influence de Claude Monet, nous évoquerons sa conversion vers le néo-impressionnisme en compagnie de son fidèle ami Georges Seurat. Inspiré par l'univers parisien de son temps (1880-1890) et des voyages en Bretagne à Londres ou encore à Venise, Paul Signac fut avant tout fasciné par la méditerranée qui nourrira sa production et fera émerger ses plus beaux chefs d’œuvre.

Jason et les Argonautes

ATHENA face au Dragon, gardien de la toison d'or. Le Dragon régurgite JASON
Coupe de Douris 480-470 avant JC

conférence du mardi 10 mars 2009
présentée par Mr Yves TOUCHEFEU
Jason et la conquête de la Toison d’or

une grande histoire venue de la Grèce antique,
… qui marque toute la culture européenne


Dans la Grèce ancienne, l’histoire de Jason et des Argonautes était aussi connue que l’étaient les aventures d’Ulysse, ou les travaux d’Hercule.

Jason et ses compagnons (les Argonautes) font un voyage au bout du monde, jusqu’en Colchide sur les bords de la Mer Noire. Jason doit en ramener la Toison d’or, d’une valeur exceptionnelle. Il lui faut pour cela affronter de redoutables épreuves : il en sort vainqueur grâce à l’aide que lui apporte la magicienne Médée, la fille du roi de Colchide.
Cette histoire héroïque est ainsi une histoire d’amour. Mais cette histoire finit en une terrible tragédie…
L’histoire de Jason est ainsi une histoire compliquée, riche de multiples épisodes, comme les Grecs les aimaient.
Cette aventure héroïque devait laisser aussi empreinte remarquable dans la culture européenne : au Moyen Âge comme aux Temps modernes, la conquête de la Toison d’or connaît de multiples évocations, parfois très surprenantes. Elle est utilisée par des princes et des rois pour leur propre gloire. Elle accompagne aujourd’hui encore de belles aventures scientifiques.

La conférence racontera cette grande histoire grecque et ses étonnantes métamorphoses au fil des siècles. Avec la projection de nombreuses images, venues de la Grèce antique et des temps ultérieurs.

Le jazz et le cinéma : je t'aime moi non plus

Ornette COLEMAN figure du Free Jazz

Louis ARMSTRONG figure emblématique du Jazz au début du 20ème siècle

conférence du mardi 17 mars 2009
présentée par Mr Jean NEVEU

Culture et Technologie n’ont pas toujours fait bon ménage.
Les deux inventions majeures du 20ème siècle, la Musique de Jazz et le Cinéma n’en seraient-ils pas un parfait exemple ?
Avec un peu de mauvaise foi, on est tenté de le croire.
Tout de même, faut-il rappeler que le premier film parlant « le chanteur de Jazz » (1928) faisait paraître comme artiste noir un certain Al Johnson dont le visage barbouillé de cirage noir laissait croire qu’il était de ces « Afro-américains, descendants des esclaves importés de force depuis le 17ème siècle… .
Ainsi, pendant longtemps, l’establishment blanc qui dirigeait l’industrie cinématographique des USA a maintenu les Noirs dans un registre d’individus inférieurs qu’ils soient ridicules ou, pire encore, voleurs, paresseux, fourbes et libidineux.
En matière de racisme on peut difficilement faire mieux.
Cependant la valeur de la Musique de Jazz s’étant imposée universellement, il paraissait difficile d’ignorer le phénomène. C’est ce qui a permis d’enregistrer pour la postérité un grand nombre de musiciens de premier ordre… dans des conditions pas toujours honorables, il faut bien l’avouer.
Il faudra donc attendre les années 80 et la célèbre « Blax ploitation » pour rencontrer enfin des artistes noirs au premier rôle et leur rendre leur place de véritables créateurs.
Que le Jazz soit musique de fond ou sujet de film, l’aventure croisée de la musique des Afro-américains et du cinéma mérite d’être étudiée. Elle est assez clairement révélatrice de l’état de l’Amérique et de ses problèmes sociaux.

La révolution génétique

division de l'ADN

James Watson découvreur de la structure cristallographique de l'ADN en 1953

Prix Nobel de physiologie et médecine 1962 avec Crick et Wilkins


conférence du mardi 24 mars 2009
présentée par Mr Michel JACQUET

La révolution génétique, révolution biologique
Du mystère du vivant à la compréhension de ses mécanismes et quelques conséquences à gérer… .


Au cours du XXème siècle, la biologie, qui était auparavant une science essentiellement descriptive, est devenue capable d’expliquer les mécanismes du vivant. La génétique a été au coeur de cette révolution du savoir. La découverte que l’information génétique (les gènes) était portée par une molécule, l’ADN, a ouvert la voie pour connaître les mécanismes de transmission et d’utilisation de l’information génétique dans l’ensemble du monde vivant. Cette connaissance a permis de développer des techniques particulièrement performantes pour caractériser, reproduire et modifier l’information génétique de certains organismes.
De nouveaux champs des possibles en biologie se sont ouverts.
En premier lieu, la détermination de la séquence des ADN et donc de leur pouvoir informatif donne accès à l’identification de l’ensemble des gènes d’un organisme, cela permet de revisiter l’évolution du monde vivant, d’explorer l’histoire génétique de l’humanité, mais cela permet aussi d’explorer le potentiel génétique individuel ce qui peut présenter des avantages thérapeutiques ou préventifs mais soulève aussi bien des questions sur la gestion d’un savoir sur les gènes loin d’être toujours parfaitement maîtrisé.
En second lieu, l’imitation et le prolongement des propriétés de la nature a permis de travailler sur les gènes, de les multiplier, de les modifier, d’en créer de nouveaux et de les réimplanter chez certains organismes. Cela a permis de faire des progrès considérables dans la connaissance du vivant, dans l’étude du fonctionnement cellulaire et du développement des organismes. Les applications ont suivi avec la production de nouveaux médicaments par génie génétique, avec les premiers pas vers la thérapie génique et puis la production d’organismes génétiquement modifiés à des fin expérimentales ou commerciales.
Cette révolution du savoir en biologie et des technologies qui en découlent n’est pas toujours simple à appréhender. Certaines idées sur la nature sont remises en question. La question se pose aussi d’anticiper les conséquences de ces nouvelles technologies et de décider de leur acceptabilité. Ce n’est pas le rôle du scientifique de trancher, mais au moins de diffuser les nouvelles connaissances dans ce domaine en pleine évolution.

Entre monts d'Arrée et la côte de granit rose : le Trégor

Les monts d'Arrhée à proximité de ROC'H TREVEZEL
Côte de granit rose

conférence du mardi 31 mars 2009
présentée par Mr Dominic LE ROUX
Diaporama documenté présentant le Trégor costamoricain et finistérien autour de Tréguier, Lannion, Guerlesquin.
Le reportage amènera le participant tout au long des quatre principales rivières du pays trégorois : le Douron, le Léger, le Trieux, le Jaudy à la découverte des beautés naturelles entre Monts d’Arrhée et côte de granit rose, et les beautés architecturales telles que chapelles, châteaux et villes.

Trianon ou la folie d'une jeune reine


conférence du mardi 21 avril 2009
présentée par Mr Jacques-Louis FERON
Présentation de la conférence
C'est sous l'impulsion de sa favorite, Madame de Pompadour, que le Roi Louis XV fit ordonner la construction d'un nouveau Trianon, de 1762 à 1768 ; cette dernière mourut le 15 avril 1764, n'assistant pas à l'achèvement de son oeuvre. C'est avec sa nouvelle favorite, Madame du Barry, que Louis XV inaugura le Petit Trianon.
Dès son avènement en 1774, Louis XVI offre le château à sa femme Marie-Antoinette par cette formule: "Vous aimez les fleurs, Madame, j'ai un bouquet à vous offrir. C'est Trianon."
« Comme tous les « petits appartements » de Versailles, Trianon témoigne de ce moment délicat de l’histoire de la monarchie où les souverains aspirent au bonheur d’une vie simple » observe J.J.Alliagon. Marie-Antoinette y chercha refuge pour y instaurer ses propres règles, loin de l’étiquette de la Cour. « Ici je suis chez moi » parlant de Trianon où elle recevait ses amis et où le Roi n’était qu’en visite.
Entre 1776 et 1783, Caraman puis Richard Mique dessinent pour Marie-Antoinette, à l’emplacement du célèbre jardin botanique de Louis XV, un jardin à l'anglaise, dans lequel ils dispersent des fabriques ou « folies ». Ils installent ainsi un lac, une petite montagne, des rochers et une grotte tapissée de fausses verdures pour le repos de Marie-Antoinette.
Pour satisfaire son goût du rustique et du retour à la nature, Marie-Antoinette en 1783 confie à Mique le soin d’élaborer un petit village idyllique : autour d'un étang artificiel, il va faire ériger 11 chaumières agrémentées de potagers, de vergers et de petits jardins clos ainsi qu'un phare et un moulin.
Tout cela coûta fort cher à la cassette de Louis XVI. Le souffle de la Révolution passa, Trianon tomba dans l’oubli. Des Reines et Impératrices réveilleront cette « belle au bois dormant » : la Reine Marie-Louise sous la Monarchie de Juillet, puis sous le Second Empire l'Impératrice Eugénie. Les Républiques se devaient de ne pas être en reste : la restauration de 2002 à 2008 nous fait découvrir le nouveau visage de Trianon, luxe, intimité, goût.
Vos questions, des réponses :

Xavier GRALL, écrivain breton

conférence du mardi 28 avril
présentée par Mr Olivier MACAUX

J’évoquerai dans cette conférence la vie et l’œuvre de Xavier Grall, mort en 1981. Journaliste par nécessité mais écrivain par vocation, Xavier Grall connaît lors de la guerre d’Algérie les méfaits de la violence coloniale. A partir de cette expérience fondatrice, il ne cessera plus de combattre pour la liberté, comme en témoigne sa défense vigoureuse de la culture bretonne dans les années 70.
J’évoquerai ainsi les multiples facettes de Grall : l’écrivain chrétien à la langue somptueuse dans la lignée de Bloy et de Bernanos, le poète aux fulgurances inouïes poursuivant l’aventure de Rimbaud ou le romancier lyrique sondant les plaies de la guerre dans Cantiques à Melilla et ressuscitant la figure de Kerouac dans la fête de nuit.
Je parlerai aussi du chroniqueur extraordinaire du quotidien, de la vie familiale ou de l’actualité la plus immédiate et du polémiste intransigeant qui, dans le cheval couché, jugeant Pierre-Jackez Hélias trop passéiste, célébrait une Bretagne vivante et mystique.

mercredi 1 octobre 2008

L'homme sur Mars

Station et module de retour, module d'exploration

conférence du mardi 5 mai 2009
présentée par Mr Charles FRANKEL
Après la Lune, Mars est l'objectif avoué de la NASA et de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) qui désirent y déposer des astronautes dès 2030.
La "planète rouge" jouit en effet d'importantes réserves en eau et en minéraux, qui rendraient sa colonisation possible.
Destin incourtournable du programme spatial ou pure science-fiction ?
Quels seront les obstacles techniques à surmonter, les écueils psychologiques à éviter lors des premières missions qui ne dureront pas moins de deux ans et demi loin de la Terre ?
Le conférencier présente les récentes déouvertes faites par les sondes martiennes, ainsi que les simulations de "séjours sur Mars" auxquelles il participe avec la NASA au pôle Nord et dans le désert de l'Utah.
Charles Frankel géologue de formation, enseigne la planétologie aux USA. Il est l'auteur en 2007 de "l'homme sur Mars" aux éditions Dunod.

Venise : lieu de l'utopie et du mythe



conférence du mardi 12 mai 2009
présentée par Mme Odile FORME

VENISE : lieu de l'UTOPIE et du MYTHE


VENISE est différente de FLORENCE et de ROME et de tout autre cité. Cette spécificité ,qui tientà la situation lagunaire de la ville et à la relation particulière qu'elle entretient avec la mer se manifeste dans tous les aspects de son histoire et de sa culture.


Entrelaçant FAITS ET FICTIONS de son histoire, la République fabriqua ce tissu de propagande qui devait être connu sous le terme du MYTHE de VENISE.



la presqu'île guérandaise : un paysage balzacien

conférence du mardi 19 mai 2009
présentée par Mr Laurent DELPIRE


Balzac en presqu'île guérandaise : mythes et réalités.

Dans sa correspondance nombreuse, Balzac évoque en 1830 son passage en presqu'île guérandaise. Beaucoup y ont vu la genèse de deux récits célèbres del'auteur se situant dans la région : "Un drame au bord de la mer" et "Béatrix". A travers ces deux oeuvres transparaît le visage de la presqu'île au début du 19ème siècle, forte encore de ses identités rurales et maritimes.
La conférenceproposée tentera, tout en évoquant avec Balzac le paysage presqu'îlien à cette époque, de montrer combien l'auteur sut en quelques visites sur place, assimilerl'identité de ce territoire si particulier et l'utiliser dans son oeuvre.
Cette présentation sera largement illustrée de nombreuses vues et gravures de l'époque.

Le conférencier
Pour ce qui me concerne, je suis originaire du Croisic, historien de l'art de formation, je travaille à la mairie du Croisic où je suis responsable du pôle Urbanisme et patrimoine.
Je suis également conservateur des Antiquités et Objets d'Art de Loire-Atlantique. Ce qui m'a conduit à m'intéresser à Balzac est un colloque à Guérande il y a quelques années où l'on m'avait demandé de parler de la presqu'île guérandaise à l'époque de Balzac.
J'ai ainsi pu constater que Balzac avait été un observateur précis de notre région, éléments qu'il a pu ensuite utiliser dans ses ouvrages se situant dans notre région.